Je vous explique, je me lance dans la reprise d’entreprise, avec en tête un maximum de conseils que j’ai pu glaner ici et là. Certains sont difficilement applicable comme ma zone de confort, pour moi c’est l’aéronautique, c’est mission impossible pour me lancer la dedans… Je vais donc m’appuyer sur ma compagne, elle est dans la pâtisserie et elle est tentée par l’expérience, donc je vais plutôt m’orienter dans ce secteur avec elle.
Premier souci, la grande majorité des reprises sont des fonds de commerces. J’ai réfléchi et fait quelques recherches: Je pensais créer une sas pour racheter le fond, en soi ce serait suffisant si je comptais en acheter qu’un, mais pour optimiser la gestion et en reprendre d’autres, viendra le moment de la faire passer dans une holding. J’ai vu qu’il était possible de faire un apport en nature de sa sas fille a sa holding. Qu’en pensez vous ? Cela évite de devoir convaincre le cédant (a qui j’essaye déjà de négocier des choses) de devoir créer une sas pour racheter son propre fond avant de me le vendre (je crois que c’est ce qu’avait préconisé Seb).
2eme chose, Seb a précisé plusieurs fois qu’il ne ciblait pas du tout ces secteurs, quelqu’un a t’il une idée du pourquoi ? Le pourquoi m’échappe mais ça pourrait être intéressant d’en connaître la raison avant de me lancer…
Dernier point, Orlane a bien spécifié : « Attention pas de montage en LBO pour l’achat d’un fonds de commerce. » Je ne comprend pas pourquoi ? Un petit éclaircissement ne serait pas de refus !
Voilà tout pour l’instant. J’espère avoir quelques réponses de connaisseurs. Au plaisir de vous lire !
Pour l’analyse sur l’aéronautique, je ne comprends pas pourquoi tu refuses catégoriquement de t’y intéresser. Surtout qu’il va y avoir des opportunités chez les sous traitants qui sont étranglés par le ralentissement. Donc potentiellement de bonnes occasions à saisir.
Pour le domaine de la patisserie ou ce type de métier « commerçant de quartier », ils vendent le fond de commerce car s’ils vendaient les parts de société, la valorisation serait vraiment basse. J’ai donné une conférence pour des cédants où je donnais une liste d’avantages et inconvénients pour le cédant et le repreneur du fond de commerce
Dans ton paragraphe qui parle d’apporter la sas fille à la holding, j’ai pas compris ton explication avec le cédant.
Tu peux créer des SAS différentes pour chaque boulangerie et avoir comme actionnaire unique une SAS holding. Tu t’occuperas de regrouper tout le monde sous le même toît plus tard.
Dans tous les cas, si tu reprends les fonds de commerce, tu devras amener du cash au démarrage pour le besoin en fonds de roulement.
Sur le pourquoi Sébastien ne touche pas à ce secteur, j’imagine que l’explication vient des faibles marges. Si tu as 5 boulangeries qui ont chacune le matériel pour produire le pain, qu’il te faut 10 boulangers pour produire chaque nuit … c’est compliqué d’augmenter ta marge. Le seul moyen étant de rationaliser la production dans un seul endroit et les autres servent de point de vente uniquement.
Après comme partout, il y a possibilité de développer le marketing car je pense que 99% des boulangeries n’en font pas …
Autre avantage de reprendre les parts sociales, tu reprends une boite existante déjà avec un SIRET et des contrats, que ce soi la banque, assurance, clients, fournisseurs, etc… Pas besoin de tout « resigner ». Déjà rien que changer de banque, c’est très chiant
Si tu veux quand même reprendre un FDC, 100% CV ou next.
Alors je ne suis pas catégoriquement opposé à cette voie, c’est juste une question de nombre d’opportunités et donc de chances d’aboutir. Les opportunités en relation avec l’aéronautique sont je pense bien moins nombreuses, et les chances d’en trouver une avec les stratégies de financements évoquées ici sont donc moins élevées. Et je peux me tromper mais les reprendre aujourd’hui serait un peu risqué à mon goût, le secteur de la boulangerie-pâtisserie est certainement moins rentable mais beaucoup plus covid-proof, pour l’instant du moins… Je garde cependant un oeil ouvert, qui sait !
Oui pour les FDC je n’aurais pas d’autre choix que de créer a chaque fois une SAS supplémentaire ce qui occasionne des frais supplémentaires. Et ensuite effectivement « mettre tout le monde sous le même toit », c’est justement de cette opération que je parlais, est-il judicieux de le faire par un apport en nature à la holding ? C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour l’instant mais il en existe surement d’autres…
Pour la stratégie effectivement je pensais a ce genre d’opération pour augmenter la rentabilité, à savoir centraliser une production pour plusieurs points de ventes. Et également fidéliser et augmenter un peu le volume de clientèle grâce au marketing et au marketing digital.
Oui c’est effectivement bien plus simple, malheureusement dans ce secteur c’est très rare. Les quelques sociétés que j’ai vu en vente étaient très grosses et soumise à apport faramineux, sans trop de moyen de négocier… Tant pis on va faire ce qu’on peut avec du FDC
C’est pour ça que Sébastien préconise d’éviter les annonces et de « choper » les entreprises avant qu’elles soient officiellement en vente. Ca demande un travail de réseautage et de veille mais je crois qu’il a raison.
Les quelques contacts que j’ai eu avec des brokers sont comme il l’a dit, tueur de deals. Les mecs sont là pour tirer un max de la vente (commission oblige) et pas pour assurer une passation dans de bonnes conditions.
