Etude de cas, reprise dans la métallurgie

Bonjour à tous,

Sous les conseils avisés de Sébastien, nous avons réussis mon associé et moi à cibler une petite chaudronnerie situé dans le Poitou-Charentes.
SAS, 550K€ de CA moyen sur les 5 dernières années, Marge Brut de 15%, 5 salariés
Le patron à 69 ans, ne ce rémunère plus depuis qu’il est à la retraite soit 7ans.
EBE moyen sur les 5 dernières années => 30K€
La SAS est propriétaire du bâtiment (estimation=>340K€)
Tréso => 30K€
Dette=> Aucune
Belle atelier de fabrication, grosse capacité, mais besoin d’investissement machines sur les deux premières années.
Client(s) réguliers 2 gros donneurs d’ordres.
Normes => Aucune
Brevets=> Aucun
A son apogée la société employée 35 personnes (il y a 15 ans)

Prix de vente de l’ensemble => 300K€

Objectif du CA la première année > 1M€ avec MSCV de 30%

Quelles devraient-être nos approches d’acquisitions pour ce type d’entreprise en perte de vitesse mais dont les bâtiments font partie intégrante de l’offre de rachat ?

Dans l’attente de vos REX je vous souhaites à tous un bon week-end.

Si l’on intègre la rémunération d’un dirigeant, l’entreprise est dans le rouge.
Il faudrait voir d’où vient ce problème de rentabilité. Prix trop bas ? masse salariale trop élevée ? (quelle est l’âge des salariés).

Effectivement il y a un soucis de renta. Le patron approche les 70 ans, il n’a plus la niaque.
De plus il n’aime pas le commerce, il est ingénieur soudeur => un col blanc passionné par la technique donc.
Il y a aussi un soucis sur le ratio sur les salariés à savoir :
1 Chaudronnier de 57 ans
1 soudeur 25 ans
1 dessinateur/chaudronnier 25 ans
1 comptable à 28h00/semaine 45 ans
1 secrétaire plaine temps 40 ans

Pour moi le soucis c’est le manque de collaborateurs d’atelier… c’est trop juste, sans compter la transmission de savoir qui vas falloir faire via le chaudronnier de 57 ans qui sera à la retraite d’ici 3 ans.

Mon associé et moi sommes en poste dans le secteur de la métallurgie sur des postes en middle management, nous ne comptons pas démissionner tt suite, donc pas de rémunération prévue.
Ce qui nous permettrons de faire monter en puissance la société.

Affaire à suivre

C’est claire, le patron a laisser mourir la boîte, l’atelier s’est vidé, et pour trouver du personnel qualifié dans ce domaine ça va être chaud.

Bonjour,
moi le plus gros problème que je vois c´est les clients (ou donneurs d´ordre) ils sont 2 ! Il faut absolument diversifier la clientèle sinon c´est suicidaire de racheter une entreprise qui dépend de 2 clients !

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@Alex78, exact cela pourrait inquiéter un repreneur ne disposant pas d’un réseau efficace ou d’expériences confirmé dans le domaine, ce qui n’est pas mon cas en toute modestie.

Ma question initial ne porte pas sur ce sujet, mais plutôt comment reprendriez-vous cette société.
Quel montage financier feriez-vous ?

SCI pour le rachat du bâtiment ? CV ? Earn Out? => les ratios…

PS : quand tu as comme clients Ponticelli et Naval Group, je ne m’inquiète pas particulièrement.

La réponse est dans ton premier post.
Le bâtiment vaut 340 et il vend le bâtiment + l’outil de production 300 …
Le point positif, c’est que le cédant est conscient que sa boîte ne vaut plus rien.
C’est en réalité une boîte en difficulté maintenue en vie de façon artificiel par son dirigeant qui ne se rémunère pas.
La société a une CAF (retraitée) négative, elle ne pourra donc pas emprunter ni payer de loyer à la SCI.
La solution que je vois, c’est d’inclure cette cible dans un roll-up et rapatrier toute les activités dans ce bâtiment.
PS: les petits sous-traitants des grands groupes sont des kleenex et je doute qu’une chaudronnerie de 5 personnes ait un savoir faire unique. Je bosse pour Naval Group en tant que « fournisseur stratégique » et c’est une autre musique. Ils sont aux petits soins avec nous.

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@Chris je te rejoint, la boîte est en difficulté.
Je vais adapter ma stratégie d’acquisition en conséquence.

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Bonsoir Viktor (et Chris avec qui tu as déjà échangé),
Le fait d’avoir 2 « gros » clients, c’est quand même juste mais en même temps avec 3 gars en atelier, c’est vraiment juste apparemment.
2 gars tombent malades en même temps, c’est fini, tout est bloqué. (Oui, je suis négatif là, désolé).
Ça veut dire avoir suffisamment de personnel d’ateliers pour pouvoir répondre aux commandes existantes et de nouveaux clients.

Je ne connais rien à cette activité, mais ça ressemble aux boîtes de mécanique de précision de l’aéronautique qui survivent (survivaient) avec l’approvisionnement de pièces d’aviation au compte-gouttes qu’elles fournissent (fournissaient) grâce aux stocks (un comble, non ?) … jusqu’au jour où l’histoire est terminée.

Oui, le bâtiment a probablement un intérêt.
Et, pourquoi pas réintégrer le personnel dans une autre boîte ? Puis vendre le bâtiment ?

Ce genre de petite structure me paraît condamnée, malheureusement, de nos jours.

1- Pour le montage, tu peux faire un CV + un apport perso de 20 à 50 k€ pour lui montrer ta volonté réel de reprendre la boite et de la développer. Ca rassure les cédants et c’est une preuve de bonne fois.

Tu peux avoir cette apport en te mettant au chômage avec le dispositif ACRE + un peu de prêt d’honneur réseau entreprendre ou initiatives France.

Pour le bâtiment, j’irais avec des pincette, surtout si tu es dans une zone sinistré. La valeur des bâtiments industriels sont très faible en zone rurale. A voir la vétusté du bâtiment, les risques de pollution des sols du à l’exploitation peu avoir un risque au niveau de la responsabilité pénal du dirigeant.
Si tu rachètes le Bâtiment en SCI, Attention! C’est une Société civile, c’est à dire que les associés sont responsable du bâtiment sans plafond (qu’est ce qui ce passe en cas de faîte de la boite)! à la différence, une société classique, les associés sont responsable à la valeur de leurs apports.

Sinon racheter le tout et faire un lease-back sur immobilier pour ramener du cache dans l’entreprise peut être quelque chose d’intéressant. ; )

2- Pour la partie développement commerciale, passé de 550k€ à 1M€ en 1 an, ça me parais beaucoup pour une boite industrielle. Et même si tu y arrive, ce que je te souhaite, tu vas avoir les problèmes de recrutements, la hausse des frais généraux, qui vont bondir, l’industrialisation, l’équipement, les investissements… toutes ces choses vont manger ta marge et risques de te mettre encore plus en difficulté.
Pour moi, il s’agit d’un boulot à plein temps, et plus qu’un 35/40 h/semaine…

3- Quand on reprend, il y a tjrs des cadavres dans le placard, même en étant du métiers, il y a un certains nombres de choses que tu n’as pas identifié ou que tu ne peux pas connaitre avant de racheter et ça peut vite couter cher (maintenance d’équipement, de machine, problème de savoir-faire ou savoir-être du personnel, fournisseur, client qui part…). c’est pour ça qu’il faut un temps plein pour gérer l’ensemble, avec une stratégie d’organisation et commerciale bien définis.

si tu veux on peux échanger en MP sur ces sujets, je suis dans la mécanique de précision et de la région ; )

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