Comment bien rater sa reprise d'entreprise

Salut à tous,

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des meilleures manières de rater votre reprise. J’ai choisi les cinq points qui me paraissent le plus évidents, mais il y en a évidemment d’autres. Pour certaines, je les ai validé moi-même ! :rofl:

Même si le taux de survie à cinq ans des entreprises transmises est supérieur à celui des entreprises créées (60 % contre 50 %), l’opération peut être délicate. Et il est facile de se saborder tout seul : pour cela, il suffit de commettre les erreurs suivantes.

En sachant tout de même qu’en suivant la règle numéro 1, on limite considérablement le risque : pas d’argent perso, ni de caution.

1- Surestimer son expérience

Bien connaître le monde de l’entreprise ne veut pas dire qu’on est capable de faire ce qu’il faut pour en reprendre une. Encore moins d’en gérer une. Le déficit de formation est une des premières causes d’échec. Mais aujourd’hui, plus d’excuses là-dessus, les ressources sont disponibles partout.

J’ai cette tendance naturelle du bille en tête… pas toujours une bonne idée.

2- Avoir un profil de créateur plutôt que repreneur

Le repreneur doit être opérationnel tout de suite. C’est moins vrai pour un créateur, qui n’est pas attendu par des salariés déjà en place, des fournisseurs ou des partenaires. Il y a donc une vraie question à se poser : « est-ce que j’ai les épaules pour reprendre ou est-ce que j’ai plutôt envie de prendre mon temps avec une création ? »

Et au-delà des épaules, l’envie… ici, on joue avec la vie des autres…

3- Vouloir tout faire seul

Les reprises accompagnées ont un taux de succès de 70 à 90 % (par rapport à la moyenne de 60 %). C’est grâce à l’aide de professionnels, de mentors ou de membres de son réseau que le repreneur met toutes les chances de son côté. Vouloir avancer tout seul, surtout quand on débute, est une erreur monumentale.

Pour ça que je recommande l’association, surtout quand on débute !

4- Rechercher la perfection

Il y a des personnes qui passent des mois, voire des années… à ne rien reprendre. Elles cherchent le projet « parfait », la société qui leur plaît à 100 % et, évidemment, elles ne trouvent rien. Reprendre une entreprise, c’est aussi peser le projet dans son ensemble, et accepter les imperfections.

5- Ne penser qu’aux chiffres et pas à l’humain

La reprise, c’est d’abord une histoire humaine. Le cédant « recrute » son repreneur, en quelque sorte. Il ne veut pas n’importe qui pour récupérer son bébé et il a besoin de confiance avant tout. Omettre ça, c’est être sûr de passer à côté de sa négociation. Et c’est vrai aussi pour les salariés de l’entreprise : pour réussir la reprise, il faut les embarquer dans le projet.

Voilà les erreurs qui me semblent les plus fréquentes. Vous en avez déjà commis une ? Plusieurs ? Vous en voyez d’autres ?

Excellente journée,
Sébastien

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Bonjour à tous,
Merci à toi Sébastien de mettre à disposition toutes ces ressources au service des plus motivés d’entre nous.
Par retour d’expérience, ma plus grande difficulté a été de m’entourer et de délégué.
Entourez-vous de compétences complémentaires aux vôtres. N’ayez pas d’appréhension à déléguer même si vous estimez pouvoir mieux effectuer délégués.
Ayez dans votre entourage ou rapprochez vous de professionnels plus expérimentés que vous. Leurs conseils, recommandations et anecdotes pourront vous être de grand recours.
L’introversion (tendance à se replier sur soi) est souvent une réaction d’entrepreneur notamment quand ce dernier confronté aux difficultés de l’entrepreneuriat.
Encore merci à l’équipe de Sébastien pour cette tribune, bonne journée à tous et je retourne à mes occupations.
Le XXIéme aura grandement besoin de nous :muscle:t5:.

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Pour la Troisième règle, je rajouterais que « Tout seul, on va vite et en groupe, on va loin ! »
Savoir s’entourer, c’est impératif. Je gère des entreprises depuis 20 ans et cela a été mon leitmotiv régulièrement. La dernière en date ? J’ai remercié l’expert-comptable avec qui je travaillais depuis l’origine de mes activités. Cela fait du bien !

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Une fois la 1ere étape franchie, à savoir avoir choisi son industrie, il est important de choisir son « BOARD »…même si au début il est constitué de 3 ou 4 personnes (retraité-Expert dans l’industrie choisie, CPA, Lawyer, Partners) à qui potentiellement vous donnerez des parts.
Un Entrepreneur ne sait rien faire d’autre que de savoir bien s’entourer. Pour bien s’entourer il faudra un bon communicant pour bien vendre son projet, le deal visé, et ainsi motiver les bons à venir à bord. Le Board est SUPER important.
Par ailleurs, NE PAS SOUS-ESTIMER la recherche de partenaires financiers dans la reprise d’une Entreprise…
Si le Deal que vous visez vous plait ENORMEMENT, alors proposez GROS à vos partners pour les attirer. Il vous manque disons $150K pour closer, proposez 15% APR + 10% Equity en distribution annuelle (10% basé sur le FREE CASH FLOW…biensur).
Rappelez-vous: 100% de 0 = $0 !!! Donc n’hésitez pas à donner de l’équity en échange.
Autre Erreur souvent commise: Comment une Banque peut elle se positionner avec une Note en 2nd position!! No Way!! Toutes les banques voudront être avec une Note en 1ere position…
Même si le CV reste la 1ERE METHODE de smart-financing, faites le intelligement. Si vous réussissez à convaincre le vendeur à 70%, sachez que vous pouvez oublier la Banque, il faudra jouer sur d’autres méthode. Au contraire, si le CV est de 30% alors sachez que la Banque pourra se positionner.
Autre point dans votre budget, pensez à OVERFINANCER le projet d’acquisition: Compter le Prix Cession + Fees (CPA/Attorney) + Working Capital + Dividends que vous allez vous verser à D0…
Bref, NE SOYEZ PAS CHEAP !! Que ce soit dans le giveaway d’Equity (à des partners financier ou non) ou dans le Financing Plan.

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